Protégés

Minusland a été pensé pour accueillir les cochons d’Inde et les lapins qui ont le moins de chance d’être adoptés en refuge traditionnel de par leur état de santé, leur état psychologique ou encore leurs caractéristiques physiques.

Ils n’arrivent donc pas chez nous par hasard, le sanctuaire représentant souvent leur seule et unique chance d’une vie telle que dans un foyer familial.

Notre objectif est qu’ils puissent voir leur état de santé ou psychologique évoluer positivement, ou au moins se stabiliser, grâce à des conditions de vie adaptées et réfléchies.

Cet équilibre reste toujours fragile et est tributaire de leur relation positive avec nous et leur environnement. Nous ne souhaitons pas le mettre en péril et veillons donc sur nos protégés jusqu’à leur décès, sans les faire adopter.

Si vous avez envie d’accueillir un animal chez vous, il existe de nombreux refuges qui permettent l’adoption, dont certains sont spécialisés dans les petits mammifères : n’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions vous aider dans votre recherche !

Nous avons choisi d’opter pour une communication résolument positive. Il faut cependant garder à l’esprit que nos publications sur les réseaux sociaux ne sont qu’une petite fenêtre ouverte sur notre quotidien. Derrière les belles photos de nos pensionnaires (que nous souhaitons montrer sous leur meilleur jour) et derrière notre humour se cachent des moments parfois très difficiles. Nous communiquons avec pudeur et respect envers nos protégés, délaissant des publications misérabilistes ou choquantes qui auraient pourtant le pouvoir de rapporter argent et visibilité au refuge.

Notre projet n’est pas une improvisation au quotidien, mais est le fruit de longues années d’expérience qui ont forgé notre cadre de travail et nos valeurs. Régulièrement, en équipe, nous (re)questionnons ceux-ci afin de continuer à proposer des prises en charge adaptées et qualitatives.

Nous sommes donc convaincus de l’utilité de notre sanctuaire, qui répond à un besoin dans la réalité de terrain.

Par ailleurs, nous réfutons la vision manichéenne des « bons » et « mauvais » propriétaires d’animaux. Ceux pris en charge par les associations de protection animale ayant donc eu ainsi la malchance de tomber d’abord chez les derniers. Après un passage en refuge où ils sont « réparés » au besoin, ils sont adoptés enfin par les bonnes personnes pour un « happy end ».

Nous constatons que la réalité est bien plus nuancée que cela, notamment en ce qui concerne les petits mammifères, pour parler de ce que nous connaissons le mieux. Trouver un nouveau foyer pour ceux-ci, aimant et à même de répondre à leurs besoins éthologiques, est une tâche compliquée, énergivore et chronophage. Sans parler de la responsabilité que cela représente !

Désireux de viser la qualité plutôt que la quantité, conscients de nos limites, conscients également « qu’on ne fait bien que ce que l’on fait habituellement », nous avons choisi d’opter pour une infrastructure uniquement de type « sanctuaire » et de nous y investir pleinement. A vouloir être partout, on risque en effet de n’être nul part ! Le temps que nous ne passons pas à gérer de longues procédures d’adoption, nous pouvons l’investir à nous occuper de nos pensionnaires aux besoins particuliers.

Légalement et éthiquement, nous sommes cependant tenus de porter assistance aux animaux se trouvant en situation de danger. La réalité étant ce qu’elle est, nous procédons à énormément de « sauvetages », soit de prises en charge de petits mammifères abandonnés dans la nature. Ces pensionnaires peuvent donc (parfois à tort) sembler avoir moins besoin de vivre en sanctuaire que d’autres. Pourtant, encore une fois, aucun n’est parmi nous par hasard ! Certains, s’ils montrent in fine une relation positive avec nous, ont une capacité d’adaptation moindre : les faire s’intégrer à un nouvel environnement serait donc très stressant pour eux. D’autres encore sont devenus essentiels à l’équilibre de leur groupe : ne faire cohabiter que des lapins stressés ou farouches, par exemple, serait contreproductif pour leur évolution positive. Nous tentons donc de former des groupes où les tempéraments différents permettent une émulation positive.

Un nouveau pensionnaire est pris en charge à la demande d’une autre association de protection animale, où il a été abandonné ou par lequel il a été saisi suite à une situation de maltraitance. Lorsque celle-ci estime qu’un rongeur ou un lapin gagnerait à venir vivre chez nous, elle nous adresse sa candidature. Nous ne connaissons donc pas les protégés avant leur arrivée ici et nous les sélectionnons sur base d’un profil, en fonction des places disponibles et de nos possibilités de travail avec eux.

S’il n’est pas envisageable pour un particulier d’adopter chez nous, ça ne l’est donc pas davantage d’abandonner son animal.

Si on connait bien (hélas) les refuges pour chiens et chats, peu de personnes savent que ce type de structure existe aussi pour les plus petits mammifères, bien que les associations soient peu nombreuses et disparates. Les achats impulsifs sont facilités par leur vente libre dans les animaleries. Il est fréquent de se laisser tenter par leur petite bouille, poussé parfois par un enfant. Ou de penser à tort que ce sera plus facile de s’en occuper que d’un chat ou un chien parce que c’est plus petit et « en cage ».

Les contraintes font vite leur apparition : les petits herbivores ne coûtent pas moins cher, sont relativement fragiles, montrent des besoins à assouvir et peuvent développer des troubles du comportement. Sans parler de tout l’aspect « nettoyage » !

Pour les personnes mal renseignées ou non prêtes à cela, le désenchantement est vite arrivé ! Il est alors tentant de s’en débarrasser, ce qui est facilité par la petite taille de l’animal ou la fausse croyance « qu’il retrouvera ses instincts dans la nature ». On retrouve ainsi régulièrement des lapins et des cochons d’Inde lâchement abandonnés un peu partout. Sans un sauvetage rapide, leur espérance de vie n’est que de quelques heures car les dangers sont nombreux (prédateurs, parasites, voitures, conditions météorologiques,…)

En résumé, l’accès très aisé aux minus, le manque de connaissances à leur sujet et leur petite taille en font les candidats idéaux pour la maltraitance (fusse-t ’elle passive) et pour l’abandon.

Face à ce constat, face aux besoins criants sur le terrain, face au manque d’associations spécialisées, mais aussi par amour et par intérêt pour ces espèces, nous avons donc décidé d’apporter notre pierre à l’édifice, en nous occupant des plus malmenés par la vie.

Nous ne prétendons pas faire mieux que les autres, et certainement pas autant, mais juste apporter notre pierre à l’édifice, sans prétention ! Nous n’ambitionnons rien de plus que de permettre à quelques minus de vivre libres et heureux chez nous !

Nous visons le qualitatif plutôt que le quantitatif, pour que l’individualité ne soit pas mise en péril par le groupe. Le mieux étant l’ennemi du bien et les ressources n’étant pas extensibles à l’infini !

Tous les rongeurs et lapins du sanctuaire sont de la responsabilité de l’ASBL, qui leur offre la possibilité d’y vivre heureux : ils n’appartiennent donc pas à ses responsables.

Nous faisons ainsi une séparation mentale stricte avec nos propres animaux, que nous avons choisi d’adopter après réflexion suite à des coups de cœur et dont nous sommes tout à fait en mesure d’assurer les besoins quotidiens.

Les pensionnaires du sanctuaire ne sont quant à eux pas choisis par nos soins et ne sont pas pris en charge pour nous « faire plaisir ». Nous y sommes évidemment attachés et nous nous occupons de chacun comme nous le ferions avec nos propres animaux, en visant la meilleure qualité de vie, mais nous ne sommes pas dans le même type de relation affective.

Nous souhaitons offrir à nos pensionnaires un lieu de vie éthologique, c’est-à-dire où tout est fait pour respecter leurs besoins fondamentaux.

Cela demande donc de la place et des infrastructures difficiles à obtenir en intérieur. Une vie sans cage, en groupe et dans de grands espaces stimulants n’est donc pratiquement possible qu’en extérieur. D’autant que les infrastructures font partie d’une habitation privée, afin de favoriser la proximité avec les protégés. Mais qu’on ne s’y trompe pas : en plus de permettre la rencontre des besoins des minus, cela présente bien des avantages pratiques !

Évidemment, une vie en extérieur à l’année et en semi-liberté ne s’improvise pas ! Il faut en effet mettre en place beaucoup de choses pour que cela soit possible. Cela représente aussi une charge de travail et des coûts plus importants.

Par ailleurs, ce fonctionnement ne nous permet pas d’accueillir de nouveaux protégés toute l’année puisqu’un minus d’intérieur n’est pas un minus d’extérieur, et inversement. Une entrée à Minusland nous demande donc le respect d’un protocole qui comporte son lot de contraintes mais qui, au final, offre une vie très épanouissante à nos habitants !

Force est de constater que certains refuges deviennent eux-mêmes maltraitants. Les raisons sont valables et compréhensibles (manque de temps et de moyens, surpopulation,…)  mais cela reste dommage de reproduire ce que l’on cherche à guérir. S’il est possible de faire autrement, au bénéfice des minus, ce serait tout simplement dommage de s’en priver non ?

Bénévolat & Stage

Le sanctuaire fonctionne avec un groupe réduit de personnes (3 responsables & une petite dizaine de bénévoles), afin de privilégier des relations positives et privilégiées entre elles ainsi qu’avec les pensionnaires.

Si vous souhaitez vous investir dans notre projet, cela ne peut donc être qu’à long terme, même si c’est ponctuellement. Nous n’accueillons pas de stagiaires et de bénévoles de courte durée.

Une courte formation est automatiquement dispensée, afin de connaitre l’association et ses valeurs, ainsi que de pouvoir prendre soin au mieux de nos protégés. Notre but est ainsi que nos bénévoles puissent apprendre à nos côtés, sans être uniquement considérés comme corvéables à merci.

Il vous est possible de vous proposer comme bénévole en nous contactant par email !

Visites / Contact

En tant que sanctuaire, l’espace de vie de nos pensionnaires est un royaume où règne la paix, pensé pour qu’ils puissent être soignés et protégés (de l’extérieur, du bruit, des regards, des sollicitations,…)

Même si la démarche de vouloir leur rendre visite est bienveillante et pleine de bonnes intentions, notre but ne sera donc jamais de vouloir (dé)montrer quoi que ce soit, et surtout pas nos protégés, pour faire plaisir au détriment de leur bien-être.

Aussi, le sanctuaire se trouve au sein d’une habitation privée (qui permet la proximité avec nos pensionnaires), qui ne saurait donc être le lieu d’allées et venues permanentes.

Par ailleurs, responsables et bénévoles s’investissent de manière totalement bénévole dans le projet : ils ont donc des vies professionnelles et privées en parallèle.

Afin de permettre tout de même la rencontre avec nos protégés, notamment pour les parrains et marraines, nous essayons de trouver un équilibre sain et organisons donc des journées réservées aux membres en ordre de cotisation (appelées « Minus-Party »). Pour en être avisé(e), n’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux ou via notre newsletter !

Durant les visites, tout est fait pour garantir le bien-être et la sécurité de nos pensionnaires : notre sanctuaire n’est ni un zoo, ni une ferme pédagogique. Il est donc demandé aux visiteurs de respecter les consignes données par les responsables et de garder à l’esprit que les animaux présents ne sont pas à leur disposition.

Notre numéro de téléphone nous permet de filtrer les appels et de prendre connaissance des messages auxquels nous donnons suite si nous l’estimons nécessaire. Nous n’avons pas la possibilité d’être disponibles en permanence par ce canal (et, il faut bien l’avouer, de répéter plusieurs fois par jour que nous ne pouvons accepter un abandon). Pour rappel, nous sommes une petite infrastructure entièrement basée sur le bénévolat.

Le meilleur moyen pour nous contacter est donc de nous envoyer un email ou un message privé via les réseaux sociaux, auxquels nous répondons dès que possible.

Parrainage / Membre

C’est sûrement une des croyances qui revient le plus souvent, mais on ne le répètera jamais assez : il n’y a pas de petit don ! Chacun est libre de donner s’il le souhaite et autant qu’il le souhaite/le peut ! C’est l’effort collectif qui nous permet de faire vivre notre projet !

Ainsi, si chaque personne nous suivant sur nos réseaux sociaux ne donnait ne serait-ce qu’1€ par mois, nos possibilités d’aider des minus seraient démultipliées !

Nous pensons sincèrement que dans le domaine de la cause animale comme dans les autres, le « pire » est de détourner le regard et de ne rien faire du tout plutôt qu’un peu, à son niveau. De se dire que « les autres vont faire » et de se déresponsabiliser.

Alors si une cause vous parle et vous tient à cœur, renseignez-vous : vous serez étonné(e) de voir à quel point vous pouvez, avec peu de choses, déjà contribuer à rendre le monde meilleur !

Sur le fait que ce soit difficile de choisir, on ne va pas vous contredire, car nos pensionnaires sont tous incroyablement beaux, gentils, adorables et intelligents !

Mais peut-être que l’histoire de l’un ou l’autre vous touche davantage ? Peut-être que l’un d’entre eux vous rappelle votre propre poilu ?

Choisir un de nos protégés à parrainer ne se fait pas au préjudice des autres : l’argent que nous recevons mensuellement sur le compte bancaire de l’ASBL sert à l’ensemble de nos protégés. Il est évident que tout le monde reçoit à manger, voit le vétérinaire si nécessaire, etc. Un Minus qui est parrainé une, voire plusieurs, fois n’est donc pas plus gâté ou soigné qu’un autre !

Et si vraiment c’est trop difficile de choisir, on se fera un plaisir de vous indiquer quel cochon d’Inde ou quel lapin n’a pas encore d’ange gardien !

Animal trouvé

Il est loin d’être aisé d’attraper et de mettre en sécurité un rongeur ou un lapin errant !

S’il n’y a pas de danger immédiat, contactez la police locale ou l’association de protection animale la plus proche de chez vous, avec le plus d’informations possibles.

S’il existe un danger immédiat ou si vous parvenez à attraper l’animal, montrez la plus grande prudence. Agissez en douceur, évitez d’effrayer l’animal (un lapin peut mourir de peur) et de rendre la situation encore plus compliquée ou dangereuse pour lui ! Dans le doute, il est toujours mieux de s’abstenir !

Amènez ensuite l’animal à la police locale, chez un vétérinaire ou dans le refuge le plus proche.

Sachez que légalement, vous êtes tenu(e) de le confier à l’administration communale ou à une association de protection animale dans les 4 jours : vous n’avez donc pas le droit garder le garder, même si c’est pour bien faire ! Le minimum est donc de signaler ce sauvetage, de manière à ce que les propriétaires aient une chance de se faire connaitre.

Boutiques

Il n’est pas toujours évident de savoir vers quoi se tourner pour les accessoires et l’alimentation de son petit mammifère. Bien des produits vendus en animalerie sont ainsi inadaptés, voire néfastes. Aussi, voici quelques bonnes adresses, testées et approuvées :

Dons de matériel

Outre les dons financiers, qui nous permettent notamment de payer les frais vétérinaires, ce qui est le plus utile aux pensionnaires du sanctuaire sont de la verdure, des légumes et des fruits (consommés quotidiennement), ainsi que des extrudés dans une moindre mesure. Ils consomment aussi quotidiennement et en grande quantité du foin.

De la litière de chanvre et de la paille sont également utilisés tous les jours.

Si vous souhaitez envoyer un colis à nos pensionnaires ou nous transmettre des dons en nature, contactez-nous par email ou par message privé via les réseaux sociaux.

NB : nos pensionnaires ont une liste de souhaits chez Amazon & Zooplus, qui permettent de commander des produits et de les envoyer directement au sanctuaire.

Les dons en « seconde main » sont bienvenus ! Cependant, certaines choses ne nous étant pas utiles ou devant hélas être jetées (car impropres à un futur usage), le mieux est de nous faire parvenir une photo au préalable, par message privé ou par email. Nous pourrons le cas échéant recommander une autre association à qui proposer le matériel.

Si le matériel est relativement léger, il est possible de nous le faire parvenir par voie postale (directement au sanctuaire) ou par Mondial Relay (Librairie du bois de Mons, chaussée de Binche à 7000 Mons). Si le matériel est plus lourd, contactez-nous pour qu’on trouve ensemble une solution de transport. Par ailleurs, la façade de l’ASBL dispose d’une boite à colis sécurisée, accessible en permanence.

NB : Nous reprenons les médicaments dont l’emballage est fermé et qui n’ont jamais servis. Les flacons ouverts ne sont pas utilisés.

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