Je ne suis pas leur maman, mais…

Quand je dis que je suis la « maman » de mes animaux, certains s’offusquent…

Peut-être parce qu’ils pensent qu’alors je ne les considère pas comme des « animaux » ?

Bien sûr que si ce sont des animaux, avec leurs besoins éthologiques spécifiques de leur espèce !

Je n’ai pas d’enfants, c’est un choix…

J’ai des neveux et nièce, que j’aime beaucoup et dont je m’occupe énormément…

J’ai trois chiens et une ribambelle de minus, c’est un choix… Ils ne remplacent pas d’éventuels enfants, comme pour ces couples qui s’essaient à la parentalité avec un chien, avant de moins s’en occuper quand ils deviennent parents…

Ou peut-être est-ce une forme de mépris et de sentiment de supériorité en tant qu’être humain ?

En effet, ce ne sont « que des animaux »…

Une vie est une vie… Pas d’échelle de valeurs pour moi à ce niveau-là… Un pwalu est une vie différente d’un enfant, mais c’est une vie et on n’a pas à considérer que je ne suis pas mère (et donc que j’ai rempli mon rôle ?) tant que je n’ai pas d’enfants…

La relation que j’ai avec mes « petits » est tout aussi respectable et a autant de valeur que celle qu’entretient une maman avec un enfant humain !

Ce ne sont pas que des animaux… Ils m’apportent énormément et je suis confrontée aux mêmes questions que bien des mamans de petits humains : l’éducation d’un être reste un identique défi, juste changent les besoins !

Me présenter comme la « maman » de mes pwalus ne veut pas dire que j’en fais des humains ! C’est juste que ce terme est affectueux et parlant…

En effet, je considère pas que je suis leur maîtresse, ni leur propriétaire…

Je suis plutôt responsable d’eux… Mais ce terme est un tantinet managérial, non ?

Une maman n’est pas en soi quelqu’un qui donne la vie… Ou alors une femme qui adopte ne serait pas une mère ?

Une mère, c’est quelqu’un qui reconnaît un petit être, qui l’aime, le protège et l’élève… Plus qu’un statut, c’est une fonction !

Et c’est la fonction que j’assume au quotidien pour mes pwalus…

Toujours pas convaincu(e) ?

  • Avant qu’ils n’arrivent à la maison, j’avais la ferme intention de tout faire parfaitement : c’est sûr, mes animaux allaient être les mieux éduqués du monde…
  • Je passe mon temps à me disputer avec leur « papa » à leur sujet… Il est trop ceci, je ne suis pas assez cela…
  • Je les ai désirés, attendus, fantasmés, puis reconnus…
  • Je me vexe quand on dit du mal d’eux… C’est bien simple, c’est comme si on me critiquait moi…
  • Je me tords d’inquiétude quand ils ne sont pas biens… Et me tords d’inquiétude qu’il ne leur arrive quelque chose…
  • Je prends soin de leur alimentation et de leur santé, mieux que de la mienne…
  • Je me pose 10.000 questions quant à savoir comment faire pour qu’ils soient le plus épanouis possible…
  • Quand ils se comportent bien devant témoins ou qu’on dit du bien d’eux, c’est bien simple, je n’en peux plus de fierté…
  • Je m’émerveille de les voir grandir, vivre, … Ce sont des miracles en soi…
  • Je passe mon temps à culpabiliser… Je n’en fais pas assez, je ne fais pas comme il faut…
  • Pour moi, ce sont les plus beaux, les plus intelligents, les plus crakouilles du monde… En toute objectivité…
  • Je passe mon temps à essayer de me partager entre eux et d’essayer de leur accorder assez de temps et d’attention, en fonction de leurs besoins…
  • Je passe mon temps à gérer leurs disputes…
  • Avant, j’avais un intérieur propre et rangé… Mais ça c’était avant, et je m’en fous !
  • Chez moi, il y a des jouets partout par terre, et des taches d’origine indéterminée sur le sol et le canapé…
  • Quand je pars en vacances, ma voiture donne l’impression que je déménage…
  • Je préfère acheter des choses pour eux plutôt que pour moi…
  • Je passe mon temps à acheter des jouets, dont ils se lassent vite…
  • J’ai en permanence l’impression d’être nulle, comme « maman »…
  • Je suis tout le temps prise entre le fait de les laisser vivre leur vie et l’envie de les protéger…
  • Quand ils ne sont pas là, ils me manquent…
  • J’inonde mes amis de photos et d’anecdotes à leur sujet… Ils n’en peuvent plus, mais n’osent pas me le dire…
  • Je dois penser ma vie en fonction d’eux : je ne peux plus tout me permettre depuis qu’ils sont là… Fini de dormir jusqu’à plus d’heure le matin ou de partir de chez moi comme je veux…
  • Quand ils me font des câlins, tout prend sens…
  • Quand ils font des bêtises, je me pose la question … Sévir ou faire comprendre ?
  • Parfois, j’ai envie de les balancer par la fenêtre, tellement ils m’excèdent… Mais il suffit qu’ils me regardent et tout est oublié !
  • Dans mon sac à main, on peut trouver : friandises, jouets,…
  • Quand j’achète des habits, je ne me demande pas seulement si je les aime et s’ils me vont… Je me demande aussi s’ils « prennent les poils » et se salissent facilement…
  • Parfois, face à l’état de ma maison, je me surprends à douter… Est-ce que j’ai vraiment fait le ménage hier ou est-ce que je l’ai rêvé ?
  • Chaque apprentissage de leur part, c’est aussi ma victoire…
  • Ils me prennent mon temps, mon énergie, mon argent… Et je m’en fous !
  • Je les nourris, les soigne, les occupe, les aime… Ils donnent du sens à ma vie…

Je ne suis pas leur maman, d’accord… Mais ça y ressemble finalement drôlement, non ?

Crédit Photos : Nothing But Pets

8 réflexions sur “Je ne suis pas leur maman, mais…

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